©

Expériences

À la rencontre des Maohis


25 novembre 2025

Au-delà de ses plages de sable blanc et de ses lagons turquoise aux allures de carte postale, la Polynésie est une destination qui recèle des trésors. Sur ses terres vibre une culture ancestrale captivante qui trouve sa place dans toutes les propriétés Relais & Châteaux de la région.

6 min

Sous la protection de statues sacrées

LE NUKU HIVA BY PEARL RESORTS, Taiohae, Polynésie française

Aux confins septentrionaux de l’archipel des Marquises, l’hôtel Le Nuku Hiva, situé sur l’île éponyme, fait corps avec la luxuriance environnante. La vingtaine de bungalows, construits avec des matériaux locaux, se cachent au milieu de la végétation. Ils sont protégés par plusieurs tikis. Ces statues de basalte rouge représentent les premières âmes à l’origine de l’humanité. Le dieu Tiki, souffrant de solitude, décide de créer un être humain. Trois jours plus tard, Hinatunaone, une femme, apparaît. Ainsi, les tikis sont à la fois symbole de création et de fertilité. Ils sont également les gardiens des lieux sacrés, comme les me’ae (nom marquisien qui désigne les lieux de culte, souvent appelés marae à Tahiti) où étaient organisées les cérémonies religieuses d’antan. Au Nuku Hiva by Pearl Resort, sur la baie de Taiohae, les hôtes peuvent s’initier à la sculpture sur bois dans la plus pure tradition du territoire. Autant d’us et coutumes que Relais & Châteaux a à coeur de respecter et de partager.

Tresser comme une femme libre

LE BORA BORA BY PEARL RESORTS, Vaitape, Polynésie française

Qu’elles soient posées sur l’eau ou sur le sable blanc du motu Tevairoa, les 106 chambres du Bora Bora ont toutes un toit en pandanus. Cette fibre végétale, utilisée en Polynésie pour construire les fare (maisons), permet la circulation de l’air dans l’habitat et fait office d’isolant contre les pluies tropicales. Elle est également la feuille la plus utilisée dans le tressage des chapeaux, des paniers, des peue (grandes nattes qui permettent de s’étendre au sol). Le tressage, originellement issu des îles Australes – la légende raconte que Hina était une femme sauvage qui vivait dans une grotte dont elle avait tapissé le sol d’ouvrages tressés –, a vite essaimé dans toute la Polynésie grâce à des femmes investies dans cet artisanat. Elles l’ont exporté jusqu’au marché de Papeete, à Tahiti, où l’on peut les voir tresser. Certains hommes s’y sont également mis. Au Bora Bora, en dehors des parties de pêches, des excursions pour observer les baleines et des sessions de plongée, l’île se découvre à travers cet art ancestral : il est ainsi possible d’apprendre à tresser son propre panier, ou chapeau, comme les femmes des Australes.

Faire confiance aux étoiles

LE TAHA’A BY PEARL RESORTS, Patio-Taha’a, Polynésie française

Au petit matin, le son des rames dans le lagon est doux à l’oreille. C’est le petit-déjeuner qui arrive jusqu’au pied des bungalows paradisiaques du Taha’a. L’embarcation, chargée de fleurs et de fruits, rappelle aux hôtes de passage les rituels ancestraux qui ont fondé la culture polynésienne. Peuple navigateur par excellence, il a été le premier à parcourir les flots depuis le Sud-Est asiatique jusqu’à l’île de Pâques, il y a près de 3 500 ans. Grâce à leur connaissance approfondie des étoiles, les Maohis ont arpenté le plus grand océan du monde, alors qu’en Occident les marins ne faisaient que caboter aux abords des côtes. Cet esprit d’aventure assorti de compétences en ingénierie leur a permis de construire des embarcations capables de naviguer en haute mer sur des milliers de kilomètres. Fabriquées à partir d’os, de peaux de requin, de fibres, de coraux et de bois, elles sont l’ancêtre des pirogues d’aujourd’hui. Le modèle exposé à l’entrée du Taha’a fait écho aux connaissances, aux savoir-faire et à l’audace des Polynésiens.

25 novembre 2025